Nos vieux amis de Kodo et leur copain Tamasaburo Bando jouent a Kyoto et a Tokyo un nouveau spectacle retracant la legende de la deesse Amaterasu. Nous y sommes alles pour feter mon anniversaire samedi (mais oui, il est encore temps..!), et dire au revoir a Haruko et Nana. La musique de Kodo est toujours formidable d'energie et de virtuosite,le cadre du Minami-za, le vieux theatre de kabuki de Kyoto, a quelque chose de magique, mais franchement, Tamasaburo ne se foule pas. Cette Amaterasu, que j'imaginais rayonnante et sauvage, a l'air d'une lady britannique un peu pincée cherchant son teapot au milieu d'une bande d'adolescents des faubourgs de Birmingham, qu'elle couve d'un regard faussement indulgent. Son frère Susano-O n'a pas droit au talent d'un acteur de kabuki, et doit se contenter de l'un des musiciens de Kodo (l'un des meilleurs, certes). Si la parure de Amaterasu ressemble a une phénoménale robe de chambre Empire (elle évoque un peu la robe de couronnement de Napoléon immotalisée par le tableau de David), le costume de Susano-O, en satin bleu rehaussé de gragons dorés, fait franchement cheap. Le spectacle est plutôt rapiécé, et aurait mérité plus de travail pour être à la hauteur de ce qu'annonce le descriptif proposé par Kodo: "Tackling the issues of 'Japan place in the world' and 'past vs. present' from completely different perspectives, two leading voices in Japanese performing arts have joined forces to offer a completely new contemporary expression".
Bon anniversaire un peu en retard. Quand passez-vous par Ottawa?
Charles
Rédigé par : Charles Nadeau | 12 juin 2006 à 16:41